L’affaire Raphaël
De Iain Pears
Grands détectives
Collection 10/18 - 300 p.
L’affaire Raphaël se déroule dans le milieu de l’art et offre tous les ingrédients nécessaires à une savoureuse énigme aux multiples rebondissements écrite avec finesse par Iain Pears, docteur en philosophie et historien d’art. Lorsque des interrogations naissent sur l’origine d’une toile et que le doute s’installe quant à son auteur, œuvre authentique ou habile copie, l’imagination fertile de l’auteur est sans borne ! Ce roman séduit par son humour malgré les incontournables cadavres, et par la personnalité des héros, Argyll l’étudiant anglais bohème et rêveur et Flavia, la belle enquêtrice italienne, adjointe du vieux flic paternel et roublard, Bottando. De musées en monuments, le lecteur se promène à travers Rome, dont on perçoit l’atmosphère comme si l’on y était, ce qui a, pour ma part ravivé d’excellents souvenirs liés au charme de cette ville. De vieilles demeures du Yorkshire complètent agréablement le tableau !
Tout commence donc par l’arrestation d’un « vagabond » anglais, qui, curieusement, avait voulu passer la nuit dans une église pour observer un « Raphaël ». C’est Flavia, puisqu’elle parle anglais et pas son chef, qui sera chargée de l’interroger…
Extrait :
« Joli, n’est-ce pas ? » fit une voix derrière lui tandis qu’il examinait le travail de l’artiste. Réprimant les derniers signes de son essoufflement, il se retourna. Flavia di Stefano était l’une de ces merveilleuses femmes que seule pouvait engendrer l’Italie, selon Bottando. Ou bien elles devenaient épouses et mères, ou bien elles travaillaient. Et, si elles travaillaient au lieu de rester à la maison, il leur fallait lutter si fort contre un sentiment de culpabilité qu’elles étaient deux fois plus efficaces que tout le monde. C’était la raison pour laquelle huit des dix enquêteurs étaient des femmes. Il savait que sa brigade avait reçu, en conséquences, un malheureux surnom de la part d’autres sections du service.