Le silence de Clara
de Patrick Cauvin
Ferdinand vit seul avec Clara, sa fille de huit ans, autiste. Il s’efforce de faire ce qu’il peut pour l’enfant, jusqu’au jour où il découvre, dans son cahier de dessins, quelques lignes parfaitement tracées, décrivant un voyage en Alaska…en 2012. Convaincu que personne d’autre que Clara n’a pu accéder au cahier pour y inscrire ces phrases étranges, Ferdinand part sur la piste de l’incroyable, non pas en Alaska mais au fin fond de l’Ardèche où s’est déroulé un drame ignoré…
Ce que j’en dis :
Du P. Cauvin comme j’aime, égal à lui-même avec tout son talent : humour, autodérision, mystère et poésie. Son style, unique, identifiable dès les premières lignes, me captive, me charme et m’emporte dans l’aventure. Ce sont justement ces premières lignes qui souvent m’incitent à poursuivre ou non la lecture. Ainsi avec « Le silence de Clara » pas de mauvaise surprise, P. Cauvin m’enchante une nouvelle fois. Le thème de l’autisme qui pourrait laisser croire à un roman pesant est traité avec justesse, sans ostentation, avec un respect authentique pour ce handicap…et surtout avec espoir.
Extraits :
« Elle tenait un feutre à la main, elle avait ouvert le cahier à dessins et, de l’endroit où je me trouvais, je pouvais voir les lignes qu’elle venait de tracer. La pointe du feutre reposait sur la dernière lettre. Nous étions seuls dans cette pièce, elle et moi, ce rond de lumière sur le papier, et pourtant, je peux dire que je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie : je suis resté tétanisé…qui avait écrit ? »
« Nous avons suivi le quai en direction des Forts, l’eau miroitait, violette, et les barques dansaient. Nous nous déplacions à l’intérieur d’une carte postale, la colline de la Vierge descendait vers la mer, étrange ville où dans l’éclat survolté des calanques, les diamants de granit des falaises croulaient vers une eau améthyste. Il y avait de l’extravagance dans tout ça, une exagération spectaculaire des îles et de la mer. »
L’histoire :