C'est mon tout dernier roman !
Et je suis très heureuse de vous retrouver et de vous le proposer !
Il vous entrainera dans une histoire bien mystérieuse où se mêlent rêve et réalité dans une Provence énigmatique et malicieuse.
D'étranges phénomènes vont plonger Olivia, l'héroïne, dans un grand désarroi.
Et si je vous dis qu'un séduisant chatelain va venir compliquer sa vie déjà bien tourmentée, et que le château en question vous le reconnaitrez peut-être...
Je vous en dévoile quelques lignes pour vous mettre l'eau à la bouche :
Olivia ne parvenait pas à s'endormir alors qu'il était plus de minuit. La clarté de la pleine lune passait à travers les lattes de ses persiennes et décrivait d'étranges arabesques bleu sombre sur le plafond de sa chambre. Pour la énième fois, elle changea de position, retourna son oreiller en quête d'un peu de fraicheur, attacha ses cheveux, tira le drap sur ses épaules puis le repoussa de nouveau, comme tous les soirs précédents depuis une semaine. La journée du Livre en fête d'Aix-en-Provence, événement littéraire où elle participait pour la première fois, défila dans sa tête... Quelle déception, cette journée... Ce rituel avant de s'endormir devenait une obsession. Elle était plus affectée qu'elle ne l'aurait cru par l'indifférence des visiteurs du Salon face à son nouveau roman La Malédiction. Un seul livre eut les faveurs d'un lecteur alors que son éditeur l'avait félicitée : « Histoire peu banale, captivante, son côté surnaturel plaira. »
Une appréciation fort agréable à entendre mais elle avait cependant douté de son objectivité. Paul était éditeur et gérant d'une modeste librairie coincée entre deux boutiques de vêtements ethniques, dans le quartier Saint-Germain-des-Prés à Paris. Il vendait surtout des livres anciens qu'il exposait en devanture. Olivia l'avait connu grâce à son patron, directeur d'un magazine de mode, alors que celui-ci cherchait un livre avec gravures anciennes sur les débuts de Coco Chanel. Les deux hommes avaient tout de suite sympathisé… Il y avait fort longtemps. Maintenant, Paul était proche de la retraite et ses rêves de voyages à travers l'Afrique se réaliseraient bientôt. Quant à son patron, il frôlait son âge avec le désir de quitter le tumulte de la capitale, tenté par une vie paisible en Provence, région dont Olivia était native et qu’elle évoquait souvent en termes chaleureux.
La Malédiction se déroulait en partie dans le Luberon et elle savait qu'un certain public était friand des histoires du terroir. Elle-même aimait reconnaître des lieux au cours d'un récit ou en regardant un film. Ses personnages n'étaient pas tous inventés puisqu'elle avait introduit une part de sa vie un peu comme un exutoire ; ils resteraient à jamais ses créatures. Elle vivait leurs aventures et s'endormait avec depuis plusieurs mois. Le point final de ce roman l'avait libérée de leur emprise. Désormais, elle se sentait vidée et regrettait leur inévitable abandon. Sa déception n'en devenait que plus grande.
A contrecœur, elle n'avait plus qu'à accepter cette réalité.
Mais combien de temps se passerait-il avant qu'elle ne retrouve le plaisir de l'écriture auquel elle s'adonnait comme une récréation à ses heures de loisirs ?
De ses études littéraires, elle avait gardé le goût des belles lettres ; elle adorait batailler sur le choix d'un mot ou sur la construction d'un paragraphe dans un souci de traduire l'essence de sa pensée. Le même souci et la même démarche que dans les ateliers de mode qu'elle fréquentait dans le cadre de son travail, où le choix du détail qui pouvait embellir une tenue quelconque était permanent. Ajouter des sequins ou des perles sur un voile de tulle ou de mousseline, draper le taffetas sur une épaule ou le plisser sur la poitrine, et le vêtement passait du banal à une œuvre d'art. « Pas de sitôt, pensa-t-elle, et sans doute plus jamais ». Dorénavant, elle savait qu'elle allait entrer dans une phase détestable, une sorte de vide mental où tout ce qui venait à l'esprit ressemblait à des banalités ou à du « déjà lu, déjà écrit ». Peut-être, avait-elle l'intuition que ce livre serait le dernier... Sait-on jamais...Tellement imprévisible la magie de l'inspiration... Tantôt c'est la vision soudaine d'un paysage, tantôt un parfum qui frôle vos narines... Des sensations qui s'incrustent dans votre tête au point de vous obséder tant que les mots pour les traduire ne seront pas couchés sur le papier.
À la frontière de l'endormissement, tout s’emmêlait : qui était-elle ? Elle ou son héroïne ? Fuyait-elle des ombres inquiétantes ou se baignait-elle, insouciante, dans les eaux cristallines d’une calanque ? Puis, sans qu'elle en ressente l'instant précis, elle sombra dans l'inconscient...
Vous trouverez bientôt mon roman sur le site de la Fnac, où en me contactant directement à l'adresse suivante :
lilianebarontini@yahoo.fr
Prix : 16 euros