Le baiser du congre
DEL PAPPAS
Jigal poche 280 p.
Ce polar qui a reçu le Grand Prix littéraire de Provence
2002 fait partie des livres impossibles à lâcher.
C'est d'ailleurs ainsi qu'on me l'a présenté.Une sacrée bouillabaisse cette histoire!
Dès les premières lignes, tous les parfums de la Provence vous sautent aux narines, les paysages sublimes des calanques éblouissent vos yeux et les délicieux plats de poissons qui exhaussent la gastronomie locale excitent vos papilles.
La rade de Marseille, de l'Estaque aux Goudes, où se nichent sous la Corniche les pittoresques plages du Petit Nice et du Prophète, est le théâtre d'une histoire haletante mise en scène fabuleusement comme seul un amoureux de cette ville peut le faire.
Séduite par le style de Del Pappas qui faisait vibrer ma fibre provençale, je parcourus avidement les premières pages du roman et je me laissai bercer par le rythme de vie tranquille des deux pescadous, héros du roman. C'était le calme qui précédait la tempête, car à partir de la page 54 changement brutal d'atmosphère; il faut s'accrocher pour plonger dans le « rouge sanguin ou le rouge sanglant » des scènes de meurtres.
Ainsi tout au long du roman, on passera de la douceur et des senteurs méditerranéennes à la violence du milieu des truands.
Les rebondissements sont excellents et des expressions du parler marseillais pimentent savoureusement l'ensemble de cette histoire.
Bémol pour l'épilogue...