Comment sommes-nous devenus si cons?

Alain BENTOLILA

Son coup de colère que je vous invite à partager.

Un petit bijou !

   Alain BENTOLILA, professeur de linguistique à l'université de Paris-Descartes, a consacré sa carrière à décrire le langage en général et le français en particulier et à lutter contre l'illettrisme.

Extraits :

"La pire faute, j'oserais dire le plus grave péché d'un lecteur, c'est de trahir son auteur. Cela ne signifie pas que l'on doit interdire au lecteur toute audace d'interprétation ; mais la reconnaissance de l'autorité de celui qui a écrit est essentielle parce qu'elle conditionne la signification que l'on donne à l'acte "sacré" de transmission."

   Aussi je ne me hasarderai pas à une pâle synthèse de son ouvrage, je préfère vous en livrer quelques extraits :

Une télé réduite pour une intelligence méprisée... La parole publique, notamment à la télévision, se trouve ainsi soumise à des contraintes perverses qui lui ont fait progressivement renoncer à relier les faits les uns aux autres, à les placer dans leur dimension historique...

Internet, l'illusion d'une démocratie du savoir...

Facebook, la peur de l'autre...

SMS, TWEETS et autres réductions de l'écriture et... de la pensée...

Les politiques : à force de nous prendre pour des cons, nous avons fini par les croire...

La confusion entre temps historique et mandat politique...

Pourquoi tant de projets, parfois pertinents, très tôt avortés ? Pourquoi tant d'annonces si peu suivies d'effets ?... Cynisme? Incompétence ?...

Les grandes messes laïques : la parodie d'une démocratie participative...

De l'euphémisme à l'enfumage...

... Dès trois ans, il est indispensable d'installer avec les enfants des rituels de transmission des mots, chacun d'eux venant enrichir un trésor sans cesse renouvelé, sans cesse sollicité où chaque apport nouveau est salué comme une chance nouvelle...

La fausse bataille pour l'égalité des genres...

Des années d'errances éducatives...

L'illusion "pédagogo" : l'élève constructeur du savoir !

Ecole, famille, le grand malentendu...

"Double identité"

Didier Van Cauwelaert

     Après une assez longue période sans envie de lecture -j'en détaille les raisons dans mon dernier roman- Didier van Cauwelaert et son "Double identité" m'ont permis de raviver ma vieille passion...

     Un thriller rondement mené ! 

     Des sombres méandres de la vie d'un tueur professionnel à sa rédemption  pour l'amour d'une femme. Mais qui est vraiment Martin Harris ? Et quelle est cette  mystérieuse plante, volée aux indiens d'Amazonie par une firme de cosmétiques, qui pourrait sauver celle qu'il aime et guérir des milliers de malades ?

     Une quête haletante... De page en page, de surprise en surprise, je ne peux lâcher ce roman CAPTIVANT !

     D'abord, je voue à cet auteur un engouement irrépressible depuis que je l'ai redécouvert.

     C'est drôle... Il y a plusieurs années je n'avais pas "accroché"... puis le temps "faisant son oeuvre", j'ai retrouvé cet écrivain, par un curieux concours de circonstances, grâce à ses romans "Journal intime d'un arbre"et "Dictionnaire de l'impossible" dont je me suis délectée... et je suis devenue totalement accro !!!

     "Double identité" tomba dans mes mains dès que mes yeux se posèrent sur son nom.

     Quel étrange bonheur de le lire... J'envie son écriture et son imaginaire, moi nouvelle romancière lancée dans l'écriture par les ruses du hasard !

     Je suis frustrée de ne pouvoir lui dire tout le bien que je pense de son oeuvre... Impossible de trouver le moindre lien...

     J'ai une idée ! Si vous m'aidiez ?

... Message écrit comme on jette une bouteille à la mer !

... En espérant que ne se passent pas des années avant de recevoir une réponse !

     Avec ce troisième roman, André Cournut, nous entraine dans un voyage palpitant au coeur de l'Ile de Bornéo. Pour celui qui s'aventure dans une telle contrée inhospitalière, à travers une jungle épaisse et parfois angoissante, ce sont des pièges à déjouer à chaque coup de serpe. Denys va s'y frotter avec l'âme bien trempée des aventuriers, à l'image de l'auteur qui a baroudé aux quatre coins de la planète pour ses missions géologiques. On sent le vécu et son talent de conteur nous fait partager son amour pour la beauté sauvage de ces pays.

     Le style riche et précis est captivant et les personnages bien attachants dont les portraits sont brossés avec finesse semblent se matérialiser au fur et à mesure que l'histoire progresse.

     Un roman passionnant que l'on a du mal à lâcher !